Chers collègues, chers amis,
L’examen du projet de Loi de finances pour 2026 a commencé ce lundi par la Commission des finances.
Déjà un premier amendement important a été déposé et adopté par la Commission ce lundi. Il s’agit d’un amendement dont l’objet est de prolonger de deux ans l’exonération de charges sociales et fiscales ainsi que d’impôt sur le revenu les pourboires reçus par les salariés de l’hôtellerie-restauration.
Il avait été déposé par l’ancienne Ministre du Tourisme, aujourd’hui députée de Paris, Olivia Grégoire. Je l’ai personnellement remercié pour son intervention lui souhaitant de poursuivre le travail avec la même efficacité lors du vote dans l’hémicycle.
Mais, c’est un autre amendement qui mobilise depuis ce lundi le GHR, celui déposé par le groupe socialiste à l’Assemblée nationale qui propose de réserver le taux réduit de 5,5 % « aux seuls établissements titulaires du titre de maître restaurateur », tandis que « les autres restaurants seraient soumis au taux normal de 20 %.
Le Groupement des Hôtelleries et RestaurationS de France ne peut soutenir une telle proposition qui diviserait de façon dangereuse les acteurs du secteur et les conduirait à leur perte.
Ni les restaurants, ni leurs clients n’ont les moyens de supporter une hausse de la TVA dans la restauration.
Un doublement du taux de TVA aurait des conséquences dramatiques. Une augmentation immédiate des prix de près de 10 %, alors que le pouvoir d’achat des Français est déjà fragilisé, une baisse du chiffre d’affaires de la restauration de 7,5 Md€ mettant en danger entre 15 000 et 40 000 restaurants ainsi que 42 000 emplois.
Comme nous avons pu l’écrire, cet amendement parlementaire donnerait de l’air à 1 % des restaurateurs, certes, mail il asphyxierait les 99 % restants ainsi que leurs clients.
Avec l’ensemble des organisations du secteur de la restauration, à l’exception d’une, nous avons adressé un courrier à notre ministre de tutelle, Monsieur Serge Papin ainsi qu’à tous les membres de la Commission de Finances de l’Assemblée nationale qui s’apprêtaient à examiner cet amendement afin qu’ils s’y opposent.
Un communiqué de presse a été adressé dans la foulée.
Cette fin d’après-midi, la commission des finances a rejeté cet amendement pour notre plus grande satisfaction.
Il s’agit d’un vote en commission, mais c’est une première étape gagnée.
Je tenais à vous informer de ces dernières actualités syndicales de très hautes importances.
Le travail continue.
Catherine Quérard
Présidente