Chers collègues, chers amis,
Ce mercredi 14 mai 2025, la Ministre déléguée chargée du Commerce, de l’Artisanat et des PME a officiellement lancé les Assises de la Restauration et des Métiers de bouche en présence de nombreuses organisations représentatives. J’étais présente au nom du GHR.
À cette occasion, la Ministre a d’abord rappelé les nombreuses crises auxquelles les professionnels du secteur ont dû faire face ces dernières années, évoquant la crise des gilets jaunes, la crise COVID, les émeutes et autres manifestations liées à des mouvements sociaux ainsi que les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, dont les conséquences se font encore ressentir aujourd’hui avec l’inflation des charges d’exploitation et les changements de comportement de consommation des clients.
Saluant la résilience de ces professionnels, elle a justifié ces Assises de la Restauration et des Métiers de bouche par la volonté du gouvernement de co-construire avec eux de meilleures conditions d’exercice de leurs métiers.
Elle a ainsi annoncé la constitution de trois groupes de travail.
Le premier, qui se réunira au mois de juin prochain, sera consacré à l’attractivité du secteur et de ses métiers. Il travaillera sur la crise des vocations, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et l’accès aux métiers, la formation, l’apprentissage, etc.
Le second groupe de travail traitera du soutien et du développement des entreprises. Il y sera question de la hausse des charges d’exploitation, des réponses pouvant être apportées aux nouvelles demandes des consommateurs ou encore de la transmission des entreprises.
Enfin, un troisième groupe se réunira pour travailler sur la transformation et la modernisation des entreprises du secteur en termes de transparence, de mise en conformité ou de transition environnementale, ainsi que de digitalisation et d’intelligence artificielle.
L’objet de ces groupes de travail sera ainsi d’identifier les difficultés conjoncturelles et structurelles de la restauration et des métiers de bouche afin d’adapter les politiques publiques et répondre à ces difficultés. Les organisations professionnelles qui le souhaitent pourront contribuer aux travaux et faire des propositions.
À l’issue des travaux, un rapport devrait être présenté au cours du dernier trimestre de l’année, exposant la stratégie nationale pour la restauration et les métiers de bouche avec la préconisation de mesures concrètes de nature à répondre aux attentes des professionnels.
J’ai pris la parole pour saluer l’initiative de la Ministre et la remercier de nous associer à la co-construction de ce rapport. Je l’ai assurée de la participation active du GHR aux trois groupes de travail annoncés dès qu’ils se réuniront. D’ores et déjà, j’ai exprimé le souhait des professionnels du GHR de profiter de ces Assises pour porter différentes propositions s’inscrivant parfaitement dans les axes de travail présentés.
Ainsi, à propos de l’attractivité des métiers, j’ai insisté sur la nécessité de travailler au recrutement de nouvelles forces de travail et à leur fidélisation, rappelant que selon la dernière enquête sur les besoins de main-d’œuvre publiée le mois dernier par France Travail, l’hôtellerie-restauration reste en 2025 le premier secteur à recruter avec plus de 335 000 projets de recrutement en CDI ou en CDD d’au moins six mois.
J’ai également insisté sur la demande du GHR de travailler à améliorer le « gain au travail », car plutôt que de coût du travail, je préfère parler du gain au travail qui, aux yeux de tous, devient de plus en plus insuffisant au regard des sujétions de nos métiers. Le Président de la République l’a dit lors de son intervention ce même jour : le financement de la protection sociale ne doit plus reposer sur le seul travail. Ces Assises doivent être l’occasion de commencer enfin à aborder ce sujet majeur.
Pour conclure, j’ai proposé de profiter de ces Assises pour reprendre les travaux engagés sur la promotion de notre travail, de nos produits et de nos filières, nous invitant tous à nous saisir de la mention "fait maison".
Pour le GHR, ces Assises doivent être l’opportunité d’écrire nos métiers de demain. Et puisqu’il nous est proposé d’y contribuer, saisissons l’occasion.
Le travail continue.
Catherine QUERARD
Présidente