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Edito de Catherine Quérard | Un été décevant qui doit nous faire repenser l’avenir de la restauration

La saison estivale touche bientôt sa fin et le constat est sans appel : l’activité en restauration recule très fortement. Selon les premiers chiffres avancés par l’INSEE, la restauration traditionnelle enregistrerait un recul de 29% de son chiffre d’affaires. Déjà au deuxième trimestre 2025 le chiffre des défaillances de restaurants avait progressé de plus de 20% par rapport à la même période l’année passée selon Altares.

Les clients vont à l’évidence moins au restaurant, ils limitent leurs dépenses invoquant des prix trop élevés et une qualité pas toujours au rendez-vous.

 

La restauration française s’enfonce dans la crise. La rentrée s’annonce périlleuse.

 

Le constat est partagé. Trop d’acteurs se déclarent « restaurateurs » sans en assumer la réglementation. Des associations, des commerces — fromagers, cavistes, épiceries — proposent planches et vins, soirées dégustation et autres « sardinades » souvent sans licence ni respect des règles d’hygiène, créant une distorsion de concurrence insupportable.

Trop de restaurateurs se lancent animés par leur passion du métier. Ils sont souvent peu formés et de ce fait vite découragés et débordés par la complexité administrative, le manque de soutien ou les rigidités réglementaires.

 

Face à cela, nous ne pouvons pas rester inactifs. Des solutions doivent être recherchées.

Certains proposent d’instaurer un numerus clausus pour limiter l’ouverture de restaurants. L’idée peut sembler protectrice. Mais elle est illusoire : juridiquement impossible -la liberté d’entreprendre est constitutionnelle et protégée par le droit européen- et économiquement contre-productive. Un numerus clausus réduirait l’attractivité des établissements existants et rendrait les reprises encore plus difficiles.

 

Au lieu de fermer le marché, nous proposons de travailler collectivement à :

  • Mieux préparer et encadrer l’installation des restaurateurs : une formation obligatoire préalable à la création ou reprise d’un restaurant est une piste. Nous y travaillons.
  • Assurer la transparence vis-à-vis du consommateur : imposer l’affichage clair de la mention « fait maison » sur les cartes, afin de valoriser l’authenticité et d’éviter la triche est aussi une solution qui mérite aussi d’être examinée.

Ces pistes ne sont pas des décisions arrêtées. Elles seront débattues avec l’ensemble de nos élus lors de la rentrée politique du GHR, le 15 septembre, afin de définir ensemble notre ligne syndicale pour les prochains mois.

 

Car la force du GHR, c’est de poser les vrais constats, d’ouvrir les débats sans tabou et de construire collectivement les solutions dont notre profession à besoin.

 

Le travail continue.

 

Catherine Quérard

Présidente du GHR

Chemin