ePrivacy and GPDR Cookie Consent by Cookie Consent

L’Édito de Catherine QUÉRARD | Ne touchez pas aux poches de nos salariés !

À la veille de l’examen du projet de loi de finances et du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, les professionnels de l’hôtellerie-restauration sont en alerte. Car deux menaces pèsent sur le pouvoir d’achat de nos salariés et sur l’attractivité de nos métiers.

La première, c’est le projet de création d’un prélèvement social de 8 % sur les avantages aujourd’hui exonérés. Titres-restaurant, chèques-vacances, CESU, activités sociales, culturelles ou sportives financées par les entreprises et les CSE : tout ce qui contribue à améliorer le quotidien de nos collaborateurs serait frappé par cette nouvelle charge.

Objectif affiché : 950 millions d’euros pour les caisses de l’État. Conséquence probable : la réduction, voire la disparition, de ces avantages pour des centaines de milliers de salariés. Est-ce ainsi que l’on soutient le travail et l’emploi ?

La seconde menace, c’est la fin programmée de l’exonération des pourboires au 31 décembre 2025. Depuis deux ans, cette mesure simple et efficace a redonné du souffle à nos équipes, en valorisant leur mérite et en améliorant leur rémunération nette. Or, rien n’est prévu aujourd’hui pour la reconduire. Autrement dit, au 1er janvier prochain, les pourboires seraient taxés. Ce serait un très mauvais signal, une erreur sociale et économique.

Nous le disons avec force : ces projets sont inacceptables. Notre secteur a réduit de dix points en deux ans le taux de difficulté de recrutement, grâce à des efforts considérables. Venir taxer les pourboires et les avantages acquis de nos salariés, c’est saboter ce travail collectif.

Le GHR est mobilisé pour faire obstacle à ces reculs. Nous défendrons le pouvoir d’achat de nos collaborateurs et l’attractivité de nos métiers. Car derrière ces dispositifs, ce sont des femmes et des hommes, c’est la France qui se lève tôt pour travailler. Ne négligeons surtout pas leur engagement, leur motivation, leur dignité et leur avenir.

Nous ne laisserons pas l’État faire les poches de nos salariés.

Catherine QUERARD
Présidente

Chemin