Le Comité Interministériel du Tourisme, qui s’est tenu à Angers ce 24 juillet, marque un tournant. En affichant un cap clair – atteindre 100 milliards d’euros de recettes internationales d’ici à 2030 – le Gouvernement affirme que la montée en gamme, la durabilité et l’inclusivité de notre offre touristique sont des leviers de croissance à part entière. C’est une bonne nouvelle ! C’est aussi un signal politique fort pour l’ensemble de la filière.
Pour les hôtels, cafés et restaurants, ces annonces résonnent tout particulièrement. Car derrière les chiffres, il y a des femmes et des hommes qui, chaque jour, accueillent, forment, investissent et innovent. Il y a des entreprises de toutes tailles, souvent indépendantes, ancrées dans nos territoires, et qui ont besoin de perspectives claires et de moyens concrets.
Sur ce point, le GHR salue plusieurs avancées obtenues de haute lutte.
La simplification des démarches à l’embauche, avec l’extension du TESE et l’assouplissement de la DPAE, répond à une demande constante de nos adhérents. À compter du 1er janvier 2026, les entreprises pourront en effet réaliser l’ensemble des formalités obligatoires à l’occasion de l’embauche d’un CDDU grâce à ce dispositif et économiser du temps et beaucoup d’argent.
À cette annonce, s’ajoute celle du lancement d’une négociation par les partenaires sociaux sur la modernisation du droit et notamment les nouvelles formes d’emploi comme l’auto-entrepreneuriat. Un début de réponse à notre demande d’encadrement de ce statut ? L’issue des négociations le dira.
La relance du plan saisonniers, intégrant pour la première fois un volet logement structuré, est une avancée sociale intéressante. Elle répond à un frein majeur au recrutement.
Le soutien à l’investissement, avec de nouveaux prêts dédiés aux TPE et PME touristiques via Bpifrance et la Banque des Territoires, doit faciliter nos projets de rénovation, de transmission et de transition énergétique. Ces outils financiers devront maintenant être rapidement opérationnels, simples d’accès et adaptés à la réalité de terrain.
Enfin, la régulation des meublés de tourisme, renforcée par la loi Le Meur-Echaniz et l’API meublés, permet enfin un traitement plus équitable entre l’hébergement traditionnel et les plateformes de location de courte durée. C’est une mesure attendue de longue date par les professionnels de l’hôtellerie.
Toutes ces avancées ne sont pas des cadeaux : elles sont le fruit d’un travail acharné de notre organisation pour défendre une vision responsable, durable et compétitive du tourisme français.
« Mais ne nous y trompons pas », ajoute Catherine Querard, Présidente du GHR, « le chemin reste long. Le GHR continuera donc de porter la voix des professionnels de terrain, avec détermination et pragmatisme. Nous le ferons avec une exigence constante : celle de bâtir un modèle touristique à la fois plus juste, plus qualitatif et plus durable dans nos hôtels, nos cafés, nos restaurants. »