À l’occasion de la clôture des Assises de la restauration et des métiers de bouche, le Ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat, du Tourisme et du Pouvoir d’achat a exprimé ce jeudi 11 décembre 2025 sa volonté de moderniser la mention « fait maison » ainsi que le titre de Maitre restaurateur.
Le Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France (GHR) salue un projet de réforme qui va dans le sens des attentes des restaurateurs comme des consommateurs : plus de fait maison, plus de transparence, plus de sécurité.
Des annonces qui répondent aux attentes des clients comme des restaurateurs
Les Français réclament davantage de cuisine faite maison et une information plus claire. Dèjà en 2013, 95 % des clients déclaraient qu’un label « fait maison » les inciterait à choisir un établissement plutôt qu’un autre (Ifop / L’Hôtellerie-Restauration).
Mais, si 92 % des restaurateurs déclarent proposer des plats majoritairement faits maison, un sur deux seulement affiche la mention en raison d’un dispositif jugé trop complexe par 32 % d’entre eux.
Pour Catherine Quérard, Présidente du GHR, « le projet de réforme engagé par le Ministre doit répondre à ce besoin de transparence des clients et de sécurité des professionnels pour permettre au plus grand nombre d’afficher leur fait maison.
Le projet de décret devrait ainsi apporter des réponses concrètes aux difficultés relevées par le GHR et les professionnels sur le terrain :
- Clarifier les produits et plus précisément les produits dérogatoires pouvant entrer dans la composition d’un plat « fait maison »,
- Adapter la mention « Fait Maison » aux exigences d’hygiène et de sécurité alimentaire.
- Valoriser la véritable valeur ajoutée du cuisinier et encourager l’usage de production agricole locale.
« Dans un contexte de pénurie de collaborateurs qualifiés et d’exigence accrue des clients pour des plats faits maison réalisés à partir de produits bruts issus de cultures locales, le moment est venu de rendre simple, lisible et sécurisé la mention fait maison en autorisant par exemple le recours aux ovoproduits ou aux haricots verts blanchis », explique Catherine Quérard, en marge des annonces du Ministre.
« Notre ambition ne doit pas être de créer une élite du “fait maison”, mais de faire entrer le “Fait Maison” dans le quotidien des Français au restaurant, il s’agit de moderniser la mention « fait maison », de la démocratiser sans le dénaturer.
Annonces sur le titre de Maître Restaurateur
Le Ministre a également annoncé l’ouverture d’un chantier de modernisation du titre de Maître Restaurateur, conformément à l’objectif fixé par le Président de la République d’atteindre 10 000 Maîtres Restaurateurs d’ici 2027.
La réforme à venir portera notamment sur la révision du cahier des charges, pour mieux coller à la réalité des restaurants indépendants, la simplification de la procédure d’admission, afin d’encourager davantage de professionnels à s’engager et l’allongement de la durée du titre, portée de 4 à 5 ans.
Le GHR sera consulté en janvier sur les projets de décrets et défendra une réforme ambitieuse, réaliste et au service des restaurateurs qui cuisinent réellement.
Pour Catherine Quérard, « la France est une grande nation culinaire. Le “fait maison” et le titre de Maître Restaurateur doivent rester des marqueurs de confiance, de qualité et de transparence. Le GHR soutient un cadre réglementaire qui valorise les professionnels engagés, informe les clients et encourage le plus grand nombre à rejoindre cette dynamique ».
Le GHR poursuivra son travail auprès des pouvoirs publics pour garantir des réformes utiles, cohérentes et protectrices pour les entreprises de restauration et les consommateurs.
Le GHR plaide à ce titre pour l’autoriser dans le « fait maison ». « Qu’une mousse au chocolat soit réalisée avec des œufs frais ou avec des ovoproduits, la recette reste la même, mais la sécurité sanitaire est renforcée », explique le GHR.